Ces jeunes osent vivre la Mission pour le Christ !
Suivez le parcours de jeunes diocésains engagés pour la Mission en France et à l’autre bout du monde.
Une famille qui remplit sa Mission ! Paul, 18 ans et sa sœur Gabrielle 26 ans, se préparent tous les deux à partir en mission. Des missions bien différentes de par la destination mais c’est bien la même soif de la rencontre de l’autre qui les anime.
Paul Morel de la Pomarède à la Fraternité Bernadette à Marseille
« Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. » Mathieu 25:40.
Avant de partir cet été pour un camps avec les Scouts Unitaire de France, Paul pensait passer les quelques mois qui le séparent de son entrée à l’armée en fac d’histoire. Un choix par défaut, faute de trouver quelque chose de plus passionnant à faire. Et puis, il y a eu ce camp à la Fraternité Bernadette qui a tout changé.
La Maison Bernadette nait en 2007, dans les quartiers nord de Marseille. Un quartier « oublié », habité par la violence et la drogue. La Maison Bernadette est alors un lieu d’accueil, d’écoute et de compassion auprès des plus petits. Sainte Bernadette était une jeune fille, illettrée, familière de la souffrance et de l’exclusion sociale lorsque la Vierge Marie vient la visiter. C’est pourquoi, la choisir comme « grande sœur », comme Sainte Patronne fut une évidence pour cette association fraternelle.
La vie de la Fraternité s’organise autour de 4 piliers :
– La prière
– La vie communautaire
– La formation humaine, spirituelle et pédagogique
– Le service de l’autre : visite de familles, soutien scolaire, ateliers de rue…
En arrivant avec l’uniforme de scout, Paul avoue ne pas avoir été rassuré. Les seuls informations qu’il avait de ce quartier sont celles qu’on diffuses au journal télévisé pour faire sensation. Et puis, on l’avait prévenu, « Tu sais, ils n’aiment pas l’uniforme ces gens là. », « Tout n’est que violence dans ces quartiers ». Accompagné de ses camarades, il rentre tout de même dans la cité Marseillaise. Les habitants commencent à l’interpeler : « Hey, vous êtes scouts ? Vous voulez bien faire un foot avec nous ? » Tous les préjugés s’écroulent en quelques minutes et Paul s’en veut presque d’avoir pu les croire.
Son camps durera une semaine, alors ils n’ont pas de temps à perdre. Les journées, au même rythme que les autres bénévoles, sont bien remplies et riches en enseignements et rencontres :
-Une matinée exclusivement dédiée à la prière.
-Un après-midi en trois temps :
- Chantier (2h) : réaliser un travail qui aidera le quartier dans son quotidien, comme par exemple le nettoyage d’espace vert commun.
- Jeux avec les enfants (2h) : un temps favorable pour les plus jeunes, qui leur permet de jouer en toute sécurité sous la surveillance de la Fraternité.
- Visites aux plus fragiles (40min) : les plus âgés ou plus malades ne peuvent pas descendre dans le quartier, c’est donc l’association qui vient à eux.
-Repas avec l’ensemble de l’équipe.
-Soirée libre et fraternelle. Mais Paul nous confie qu’après de si longues journées ils ne tardent pas à aller se coucher.
Ce qui marquera le plus Paul est le sourire des jeunes enfants, leur joie de vivre alors que le quotidien n’est pas facile. La rencontre avec des gens qu’il qualifie de passionnants et incroyables. Mais aussi la générosité et l’accueil de ces habitants qui relativisent de tout.
Une semaine s’est écoulée et Paul qui pensait venir donner de son temps repart avec bien plus ! De belles rencontres, une foi raffermie, des souvenirs marqués par la rencontre de l’Autre. C’est décidé, il reviendra partager bien plus encore !
A son retour, Paul reprend contact avec l’association et demande à s’engager pour 4 mois.
Gabrielle Morel de la Pomarède à la DDC – Délégation Catholique pour la Coopération
« Je vous ai montré de toutes manières que c’est en travaillant ainsi qu’il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même: Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » Acte 20:35
Cela fait de nombreuses années que Gabrielle se sent appelée vers le volontariat. Elle a d’ailleurs fait le choix d’axer ses études sur ce sujet avec un Master Management de Projet dans la Coopération. Durant ces années, elle prend le temps de faire murir son projet et de se renseigner auprès de plusieurs organismes. Ses envies de se rendre sur le terrain, d’œuvrer pour un plus grand bien, de donner du sens à ce qu’elle vit, … grandissent en elle. C’est donc à la fin de ses études que Gabrielle contacte la DCC (Délégation Catholique pour la Coopération) car pour elle, la mission de volontariat ne peut pas se faire sans la foi ! Pour Gabrielle, la foi est une force sur le terrain. Un espoir, une présence divine qui nous suit durant toute la mission.
Fondée en 1967, la DCC est l’organisme d’envoi en volontariat de la Conférence des Évêques de France (CEF). En concertation avec eux, elle coordonne le dialogue avec les services de l’État pour l’envoi de volontaires en mission. Elle est au service de tous les diocèses, congrégations, mouvements et services d’Église : plateforme d’envoi de volontaires, elle les conseille et les accompagne dans l’envoi de leurs volontaires en mission.
C’est, selon Gabrielle, LE bon moment pour vivre cette expérience, offrir de son temps et ses compétences alors elle souhaite se lancer. Après avoir rempli un formulaire en ligne et passé un premier entretien téléphonique, la DCC accompagne le discernement des futurs volontaires par le biais de deux stages.
- Session « choisir », sur trois jours, le futur volontaire affine son projet et permet de se poser les bonnes questions avant de se lancer dans la mission.
- Session « partir », c’est un stage plus intensif d’une semaine. Cela permet au volontaire de vivre, avec d’autres candidats, une préparation au départ, de s’immerger dans son futur quotidien ainsi que de se confronter à tous les préparatifs à la mission.
Avec la DCC, comme avec beaucoup d’organisme de ce type, on ne choisit pas sa destination mais on est envoyé, là où on nous appelle. Une occasion de se laisser porter en confiance par l’Église.
Malheureusement, juste après son 1er stage Gabrielle doit, comme nous tous, entrer en confinement. Les sessions de stage et les départs sont alors reportés. Une rude période qui fait redescendre l’enthousiasme de ce 1er stage. Gabrielle profite de cette période pour se poser de nouveau les bonnes questions, cela ne fait que confirmer son appel à la Mission. C’est alors avec enthousiasme qu’elle décide de poursuivre l’aventure avec la DCC et de faire confiance à la providence.
Gabrielle attend donc sa destination et mission pour janvier 2021 avec un départ prévu pour début février 2021 ! Entre temps, la proposition d’un emploi au sein de l’ONG Humatem en tant que Chargée de Projet Coopération à Chamonix se présente à elle. Cela lui permet de patienter sereinement et cela sera peut-être une expérience de plus à valoriser lors de sa Mission !
Nous souhaitons de tout cœur une fabuleuse Mission à Gabrielle !
Vous souhaitez soutenir la DCC et aider des volontaires à partir : cliquez ici !
Jean-Désiré Chartois avec l’Œuvre d’Orient en Ethiopie.
Arrivé depuis un mois, voici les premières nouvelles
Jean-Désiré a eu envie de faire une césure dans ses études d’école d’Ingénieur pour privilégier une mission humanitaire. Pendant le Covid, il a pu organiser en deux mois son projet. L’œuvre d’Orient a répondu à son appel en lui proposant de partir un an en mission en Éthiopie dans la Communauté des frères de Saint Jean. Elle est composée de huit frères ainsi que des postulants éthiopiens et deux autres volontaires français.
Le prieuré se trouve à flanc de montagne à 2500 m d’altitude entre forêt et habitations précaires (terre, tôles, bouts de bois). La météo est très variable du fait de la saison des pluies et de la localisation en montagne. L’électricité est tout aussi capricieuse.
Sa mission est de superviser les travaux de rénovation de la chapelle, s’assurer qu’ils soient bien faits et que les ouvriers disposent de l’électricité et de l’eau nécessaire.
Un artiste vitrailliste de Chartres est arrivé pour quelques semaines afin de concevoir des vitraux en harmonie avec la culture locale et étudier quelques méthodes de fabrication qui peuvent être réalisées sur place.
Jean-Désiré découvre depuis un mois la vie des Ethiopiens, leur langue l’amharique : une langue qui a les mêmes racines que l’arabe et l’hébreu, les méthodes de travail rudimentaires assez rustiques, la prière des frères et s’adapte au climat. Nous lui souhaitons de belles rencontres et de belles découvertes au sein de la Communauté des frères de St Jean.
Bruno Goisque, à la Mission Etrangère de Paris, à Taiwan.
Il y a un an encore, je ne savais pas que j’allais être envoyé à Taïwan pour vivre une expérience unique au sein de la paroisse du père Yves Moal, un prêtre missionnaire engagé depuis plus de cinquante ans auprès des plus pauvres.
Né et baptisé dans une famille catholique, mon parcours de vie de chrétien est pourtant loin d’être un long fleuve tranquille… Relancé dans la foi au travers des groupes de jeunes catholiques que j’ai rejoints, c’est à la suite d’un témoignage donné par des anciens volontaires MEP à Chartres que, poussé par le goût de l’aventure et l’envie de grandir dans ma foi au travers d’actes concrets, je décide de m’engager à mon tour pour vivre cette « joie de la mission » dont les anciens volontaires nous parlent tant !
Comment ai-je franchi les portes des Missions étrangères de Paris ? Pas de long processus de sélection, ce qu’il faut c’est de l’envie, et surtout accepter de se laisser porter… En effet, même si notre curriculum et nos aspirations sont soigneusement étudiés pour nous envoyer vers la mission qui nous correspond le mieux, nous ne choisissons ni le lieu ni la nature de celle-ci !
C’est donc à Taiwan que je suis parti comme volontaire au centre de tri de déchets recyclables de Yuli, créé par le père Moal il y a plus de vingt ans pour redonner aux pauvres et aux marginalisés de la société un travail et un foyer de vie. Adaptation à une autre culture, difficultés de communication, auxquelles s’ajoutent la chaleur parfois intense… bien que ma mission au contact de ces « loubards » ne soit pas toujours facile au quotidien, elle est néanmoins remplie de petites joies qu’il me faut saisir, et la transformation progressive, et parfois radicale, d’anciens alcooliques, toxicomanes et criminels en travailleurs sereins et pacifiés est pour moi un témoignage vivant de la force de l’Évangile porté par notre Église !
Lieu de mission à Yuli (petite ville de la côte Est de Taiwan). On y voit :
– Le centre de tri des recyclables, créé par le père Yves Moal
– Le magasin d’affaires d’occasion, situé sur le site du centre de tri (avec le père Moal au milieu d’un groupe)
– Le père Moal au milieu de deux taiwanais handicapés, qui l’accompagnent au quotidien (ce sont un peu ses ‘gardes du corps comme il les appelle !)
– une photo des volontaires MEP de Taiwan en mai (je suis à gauche)
– une photo de la ferme biologique de la paroisse qui a été créée l’année dernière
– un paysage de rizière avec les montagnes derrière (prise à côté de Yuli)
Comme volontaire à Yuli, j’ai parfois l’impression de beaucoup donner, mais je reçois encore davantage… la paroisse est un lieu unique, porté par un prêtre ayant le souci de tous, et qui attire des gens de tous bords et de toutes confessions, ce qui donne souvent l’occasion de rencontres insolites. En outre, j’ai eu la chance de pouvoir apprendre le mandarin à l’université, ce qui m’a permis au fil du temps de développer des liens plus étroits avec les travailleurs et les paroissiens.
Alors, à votre tour, si vous sentez en vous ce goût de l’aventure et du service du prochain, n’hésitez pas à rejoindre les MEP pour faire vivre le feu missionnaire ! Fraternellement, Bruno.
Vous souhaitez soutenir la MEP (Mission Étrangère de Paris) téléchargez bulletin-parrainage-MEP.
La mission vous tente ? Prenez le temps de découvrir le film Into The Deep, gratuitement et en ligne sur : https://www.youtube.com/watch?v=5WxlhW8TFlU&ab_channel=VolontariatMEP