#258 «Merci pour tout ce que vous m’avez offert en 2023 ! »

Dans deux jours, nous entrerons dans une nouvelle année. Aussi je vous dis à chacun merci pour 2023.

Merci Seigneur, toi qui m’appelles « ami » selon tes propres paroles, merci d’avoir accompagné mes pas, d’avoir inspiré mes mots, d’avoir prévenu mes erreurs et maintenu ma santé, merci de m’avoir protégé des dangers, merci pour les frères reçus qui donnent tant pour la mission.

Merci à vous qui me lisez et commentez mes messages. Merci à vous les prêtres qui êtes mes collaborateurs les plus proches, merci pour votre zèle et la mission accomplie. Merci à vous diacres et particulièrement aux cinq nouveaux ordonnés qui ajoutez votre élan missionnaire à la vitalité du diocèse. Merci à vous laïcs, hommes et femmes, dévoués et donnés au sein des paroisses, qui êtes chrétiens jour après jour au service de vos familles, de vos proches et des fidèles. Merci aux enfants et aux jeunes qui ajoutez à la vie de l’Église vos rires, vos rêves et votre énergie. Merci à vous malades et amis âgés qui priez dans le silence des hôpitaux et des maisons de retraite. Merci à ma famille, à ma mère pour son courage, merci à tous mes amis si précieux. Merci à la vie qui m’est donnée dès le matin par pure grâce pour accomplir ce qui m’apparaît essentiel : annoncer le merveilleux message des évangiles.

Oui je suis heureux de vous adresser ces mercis dans une société traversée par la peur mais où se déploient la générosité, des initiatives d’entraide, tant de créativité pour qu’advienne un quotidien nouveau et plus humain. Merci à ceux et celles qui sont au service de la vie de toute personne sans exception et sans réserve, afin que tous puissent vivre chaque jour entourés d’affection et d’amour. Merci et encore merci à ceux qui prient pour mon ministère et lui apportent toute forme de soutien.

Faut-il faire une relecture de tous les projets discernés et mis en œuvre durant l’année écoulée tant dans le diocèse de Chartres qu’au sein de l’Église catholique qui est en France ? Faisons mention du synode romain et universel autour de la question de la synodalité en vue d’une Église ouverte et accueillante, fondée sur le Christ et l’Évangile, à l’écoute du Saint Esprit dans la Tradition vivante. La Tradition n’est pas la somme des faits passés, elle accueille toujours ce que l’Esprit inspire pour que l’Évangile rejoigne les hommes d’aujourd’hui et de demain. Ainsi l’Église s’enrichit de l’apport du Magistère vivant par les enseignements des évêques, par l’apport des saints particulièrement lorsqu’ils sont reconnus docteurs de l’Église, mais aussi grâce au sensus fidei du peuple de Dieu qui discerne les voies nouvelles à emprunter. Notre Église est en chemin, la route est escarpée, les obstacles sont nombreux, pourtant ensemble, à l’écoute des intuitions reçues dans la prière, nous recevons des appels nouveaux pour évangéliser afin que l’Amour soit la source et le but de nos projets et que les hommes parviennent au salut.

En France, nous avons vécu à Lourdes, en octobre, le rassemblement Kerygma, moment de grâce pour prendre plus au sérieux la nécessité d’une annonce simple et directe qui dise le contenu de la foi qui anime notre vie ecclésiale : « Christ est mort et ressuscité pour toi ! » Nous y avons présenté les pousses missionnaires qui surgissent dans nos diocèses français à l’initiative de clercs et surtout de laïcs qui osent entendre et mettre en pratique la nouveauté de l’Esprit en réponse aux besoins contemporains. Kerygma n’est pas fini et le synode n’est pas achevé, à Chartres nous proposerons des étapes nouvelles pour aller plus loin dans l’écoute du Seigneur et comprendre quelle est sa volonté.

Saint Paul dit aux Thessaloniciens de ne pas « contrister l’Esprit ». Au fond, comment pouvons-nous le contrister ? L’Esprit est Dieu. Il communique sa force à l’Église. Il est envoyé par Jésus pour « nous consoler et nous enseigner toutes choses ». Est-ce notre péché qui le contriste ? Ou nos doutes ? Certes, le péché limite son action en nous, ce péché obstrue nos âmes et nous prive du bienfait des dons spirituels. Le doute quant à lui peut nous encourager à poser un acte de foi, il peut donc agir positivement, à condition de ne pas rester bloqué par lui comme un cheval qui refuse l’obstacle. Mais j’aimerais mentionner la vie installée qui contriste l’Esprit, cette vie où nous sommes liés, tel le géant Gulliver, par cent liens. Certes Gulliver est vivant mais il ne peut pas bouger. En effet, l’Esprit veut nous surprendre, nous entraîner hors des assurances, des garanties, hors d’une vie rodée où tout semble aller tellement bien qu’en changer ne serait pas raisonnable. Ce fut le choix et le combat des saints que d’entreprendre des marches et des projets fous. N’avaient-ils pas raison face à mille détracteurs ? Personne n’encouragea Mère Teresa à quitter, pour la mission auprès des plus pauvres, une maison religieuse où elle enseignait aux jeunes filles aisées de Calcutta. Elle y était heureuse et appréciée par tous. Partir dans les ruelles sales du bidonville et commencer une vie nouvelle pouvait sembler absurde. Mais elle avait entendu Jésus lui dire « j’ai soif » et elle avait compris qu’il lui disait « donne-moi à boire ». Pour elle, chaque pauvre devenait la présence de Jésus souffrant, affamé et assoiffé, agonisant. À chacun, elle voulut porter secours. Rien de tout ceci n’était raisonnable, mais elle ne pouvait pas contrister le Saint Esprit. Elle ne le fit pas.

Pourrons-nous en cette année nouvelle 2024 nous mettre ensemble à l’écoute des appels de l’Esprit, sans le contrister, sans nous munir de ces multiples précautions qui nous immobilisent ? Osons dans nos paroisses ouvrir des chemins missionnaires nouveaux et audacieux, qui ne requièrent pas des artifices et des organisations complexes, mais qui demandent de sortir pour rencontrer ceux qui vivent à nos côtés et leur parler de Jésus, notre sauveur.

Je vous souhaite une belle année 2024, une bonne santé car cela compte, celle du corps et surtout celle de l’âme. Notre Église apparaît fragile et elle l’est, mais ce n’est pas nouveau, elle a subi tant de menaces et de persécutions dans son histoire. La toute-puissance de la science et ses exploits technologiques toujours nouveaux éblouissent les citoyens. Si cette science peut répondre à bien des défis, par exemple médicaux, elle ne peut pas faire de nous des êtres en relation, des êtres vivants et aimants. Elle ne crée pas la fraternité. Elle risque même de nous conduire à la solitude en nous mettant de plus en plus face aux machines animées par des intelligences artificielles. Oui, avec Jésus, par la vie de nos communautés, nous possédons une richesse indépassable, la fraternité que Jésus appelle de ses vœux « que tous soient Un Père comme Toi et Moi sommes Un » (Cf. Jn 17). Œuvrons pour que cette fraternité se déploie largement et que chacun soit accueilli.

Le 1 janvier, nous fêterons Marie Mère de Dieu. Nous pouvons nous y préparer en priant chaque jour l’angelus que je vous propose maintenant.

V. L’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie
R/ Et elle conçut du Saint-Esprit.

Je vous salue Marie, ….

V. Voici la Servante du Seigneur
R/ Qu’il me soit fait selon votre parole.

Je vous salue Marie…

V. Et le Verbe s’est fait chair
R/ Et il a habité parmi nous.

Je vous salue Marie…

V. Priez pour nous, sainte Mère de Dieu
R/ Afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ.

Prions :
Que ta grâce, Seigneur, se répande en nos cœurs. Par le message de l’ange, tu nous as fait connaître l’Incarnation de ton Fils bien aimé, conduis-nous, par sa passion et par sa croix jusqu’à la gloire de la résurrection. Par le Christ, notre Seigneur. Amen

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Je confie mon intention de prière

Votre intention sera confiée à la prière des sœurs de Saint-Paul de Chartres.