Des personnes frappent à la porte de l’Église pour leur mariage, le baptême ou la catéchèse d’un enfant. Elles sont invitées à des rencontres (rencontres de parents, célébration d’un mariage, d’un baptême, de funérailles…). D’autres se laissent toucher par le témoignage d’un collègue ou d’un voisin chrétien, la demande de catéchèse d’un enfant, la lecture d’un livre, un événement heureux ou malheureux. Parfois ce sont les questions existentielles qui conduisent à la recherche de sens et à explorer l’ouverture à la transcendance que chacun porte.
De ces rencontres, de ces événements naît parfois un questionnement ou des réflexions : « Qui est le Christ ? », « Qu’est-ce que croire ? », « A quoi ça sert d’être chrétien ? », « Mes enfants me posent des questions, je voudrais mieux comprendre, ça m’interroge… », « J’aimerais prier, mais je ne sais pas, je ne sais plus »…
Qui sont ces adultes ? Ces recommençants ?
Des personnes non baptisées qui trouveraient l’occasion d’un premier contact avec une communauté de foi : le cas échéant une orientation vers un responsable du catéchuménat est alors à envisager, surtout si le désir des sacrements de l’initiation chrétienne se fait jour. Ils pourront alors être accompagnés à leur rythme sur un parcours de catéchuménat.
Des adultes baptisés enfants mais n’ayant pas reçu de formation chrétienne ou une formation très incomplète.
Ces personnes, bien que baptisées, ont le plus souvent tout à découvrir de la foi. Leurs besoins sont donc très proches de ceux des candidats au baptême, même si les étapes rituelles qui jalonnent le parcours catéchuménal ne peuvent pas les concerner (notamment Entrée en catéchuménat et Appel décisif).
Cependant, il est bon de réfléchir à une manière de marquer aussi des seuils. Des objectifs et étapes importantes de l’accompagnement pourront être la découverte du sacrement de réconciliation, la célébration de la confirmation et de l’eucharistie.
Des adultes baptisés et catéchisés qui ont pris de la distance vis à vis de l’Église (parfois du fait d’une blessure, d’incompréhensions, d’une mauvaise image de l’Église, ou seulement par indifférence).
On les appelle recommençants car ils ont le désir de renouer avec la foi chrétienne après l’avoir quittée, oubliée souvent pendant de nombreuses années. Ils veulent savoir si leur expérience passée de foi, de croyance, d’appartenance à la religion catholique peut se révéler pertinente et fortifiante pour leur vie d’aujourd’hui.
Il leur est difficile de trouver la bonne porte où frapper, avec timidité et éventuellement avec la peur d’être jugés. Mais parfois c’est à l’occasion d’une proposition en direction des recommençants qu’ils peuvent se sentir interpelés : « c’est tout à fait ce dont j’ai besoin… » Il est important alors de pouvoir accueillir sans jugement le récit de vie, l’expérience de foi, y compris avec les blessures ou incompréhensions, pour permettre un véritable recommencement.