Fermée au public depuis trois décennies, cette église classée monument historique rouvre ses portes le 20 décembre 2025.
L’abbatiale Saint-Martin-au-Val est le plus ancien lieu de culte de la Ville de Chartres. Elle a pris place sur les ruines d’un sanctuaire gallo-romain. Elle est classée monument historique depuis 1886.
- Samedi 20 décembre, l’église Saint Martin-au-Val rouvrira ses portes de 16h à 19h. La crèche sera bénie à 16h30 suivie d’un chocolat chaud, café et brioche, visite libre de l’église.
- Jeudi 25 décembre, messe du jour de Noël à 10h30, présidée par Mgr Philippe Christory.
Sépulture des premiers évêques de Chartres
L’édifice actuel, qui se situe dans le quartier Saint-Brice, est remanié aux XVIIe et XIXe siècles. Pourtant, les fondations de l’église datent de la période gallo-romaine. Un programme de recherche archéologique mené entre 2013 et 2018 a permis de déterminer qu’un premier édifice a été construit au VIe siècle. Il prenait la forme d’une petite basilique funéraire. Dix évêques de Chartres du VIe au VIIIe siècle, furent inhumés, depuis saint Martin le Candide jusqu’à Aimon. Les sondages archéologiques ont permis de mettre au jour vingt-deux sarcophages, datés entre la seconde moitié du VIe et du IXe siècle.
À partir du XIe siècle, l’abbaye se développe et une nouvelle église est construite. Une communauté de moines s’y installe et cultive les terres aux alentours. Au XVIIe siècle, le monument est restauré. Mais lors de la Révolution française, en 1791 l’abbaye est saisie comme bien national et accueille l’Hospice des pauvres. Entre 1857-1864, Monsieur de Reverdy fait un legs important pour que l’église soit reconstruite dans un style néo-roman. L’église devenu chapelle de l’hospice ne perd pas sa vocation de lieu de sépulture des évêques : Mgr de Lubersac y est inhumé en 1822 ainsi que Mgr Clausel de Montals en 1857 dont on peut admirer le gisant de marbre.
De nouvelles fouilles
Depuis les années 1980, l’église est fermée au public. Des travaux divers comme une nouvelle toiture ont été réalisés. Les fouilles effectués entre 2013 et 2018 ont permis de trouver des sépultures d’exception. D’autres opérations archéologiques se sont poursuivies en 2024 et concernent le chœur de l’église. « Cette campagne de fouilles de trois à quatre mois aura pour objectif de définir le plan de l’église du VIe siècle, d’identifier ses aménagements liturgiques et de continuer à étudier les sépultures pour mieux comprendre les modes d’inhumation mérovingiennes ».
