Saint Paul est un passionné de Jésus-Christ depuis sa conversion à Damas. Il a découvert qu’il le porte en lui, que Jésus habite en lui, et il a définitivement rompu avec sa vie mondaine antérieure pour centrer toute sa vie et son apostolat sur le Christ. Chrétiens, nous y sommes aussi invités !
L’année scolaire arrive à son terme. Nous souhaitons de belles vacances aux enfants, aux adolescents et à leurs enseignants. Mais Jésus ne part pas en vacances ou plutôt il nous y accompagne ! Nous encourageons chacun à prendre un temps pour la prière et la messe durant les mois d’été, et une bonne lecture spirituelle pour nourrir l’intelligence de la foi.
Ayant eu la joie de célébrer dans de nombreuses paroisses, ce qui m’a éloigné de la cathédrale, je rends grâce à Dieu pour les belles assemblées qui m’ont accueilli et pour l’investissement de chacun. Que les prêtres, les diacres et les équipes de laïcs, tous si précieux pour la mission d’évangélisation, soient vivement remerciés. Il y a trois semaines, nous avons célébré la Fête-Dieu, la belle fête du saint Sacrement. Pour consacrer les saintes espèces, nous avons besoin de prêtres. Ce dimanche-là, en célébrant des confirmations à Dreux et à Brou, j’ai prié pour que le Seigneur nous donne des vocations sacerdotales pour notre diocèse. Je remercie chacun pour ce qu’il fait afin d’aider des jeunes gens à discerner et à accueillir un appel. Je vous proposerai bientôt une prière pour que, partout et lors des messes, nous demandions au Père du Ciel des ouvriers pour la moisson, comme Jésus nous invite à le faire. Cette prière favorisera l’unité entre nous, au sein de nos communautés, pour poser cet acte de confiance en la Providence qui ne laisse pas le peuple de Dieu sans pasteurs, afin que chaque famille catholique soit sensibilisée à l’appel d’un de ses fils. Le Christ n’a-t-il pas dit que nous devons prier le Père d’envoyer des ouvriers pour sa moisson ? Peut être ne le faisons-nous pas assez, ou avec une confiance relative. Osons frapper à la porte de son Cœur.
Nous rendons grâce pour l’ordination diaconale d’Olivier Lecanu qui s’est déroulée dimanche 25 juin. Voir le Seigneur appeler un homme qui se donne pour ce ministère magnifique du diacre en vue du sacerdoce est une joie que je souhaiterais à beaucoup de jeunes hommes. Être prêtre diocésain, écrit le nouvel évêque d’Évreux dans une lettre ouverte, Monseigneur Olivier de Cagny, est magnifique. Permettez-moi que je vous redonne une partie de son texte :
« Nous vous attendons pour entrer avec nous dans la fraternité féconde d’un presbyterium diocésain.
Nous vous attendons sur le terrain, avec vos fragilités qui sont parfois aussi les nôtres, avec aussi la clarté d’un cœur de pasteur habité par un amour chaste et pur. Nous apprenons toujours mieux à ne plus idéaliser sur un piédestal la figure du prêtre. Nous travaillons à approfondir notre théologie du sacerdoce ministériel et son articulation magnifique avec le sacerdoce commun des baptisés.
Nous vous attendons dans une Église blessée, abîmée, mais pas détruite, pas anéantie.
Nous vous attendons, avec votre générosité tous azimuts, votre audace pour annoncer à tous et partout.
Nous vous attendons surtout pour marcher avec le Christ Bon Pasteur, pour aimer comme il aime, pour être avec lui et qu’il vous envoie prêcher, avec nous et après nous, avec le pouvoir de chasser les démons.
Nous vous attendons, car le monde a besoin de l’unique Sauveur et du Bon Pasteur. Il est beau, le sacerdoce des prêtres diocésains ! »
Nous ne perdons pas confiance et nous regardons en avant, avec un grand désir de voir des jeunes gens ouverts sur le monde, joyeux et libres, ancrés dans une foi profonde et prompts à entendre l’appel de Jésus pour lui dire humblement « envoie-moi, Seigneur ! » Être prêtre est un choix sérieux et exigeant qui peut faire peur mais qui ouvre à un espace de rencontres et des joies imprévues. C’est faire le choix du Maître le plus parfait, le Christ, qui accompagne notre ministère pour le bien des âmes.
Le 11 mai, j’écrivais une lettre pastorale, que chacun trouvera sur le site Internet diocésain afin de valoriser durant l’année scolaire prochaine les saints patrons de nos églises et les saints originaires de notre diocèse. Personnellement, j’ai eu la joie de me rendre à Québec pour l’anniversaire de saint François de Laval (400 ans le 30 avril 2023), né à Montigny-sur-Avre. Je vous en ai parlé dans un message récent. Nos reliquaires rappellent l’existence de ces hommes et de ces femmes qui ont incarné l’Évangile à leur époque. Ils nous posent une question personnelle : « Toi, comment réponds-tu à ta vocation à la sainteté ? » Les vénérer est une belle occasion de raconter aux enfants la vie de ces saints et d’amplifier leur désir de suivre le Christ. Pour s’y préparer, vous lirez avec profit l’exhortation apostolique du pape François Exultate et Gaudete, sur l’appel à la sainteté des fidèles du Christ dans le monde présent.
Nos liturgies ont rassemblé beaucoup de personnes en ces dimanches pour les confirmations. Dans les établissements catholiques nous avons eu des célébrations festives réunissant élèves et enseignants. Aussi permettez-moi de donner quelques conseils liturgiques à partager dans vos équipes. J’insisterais tout d’abord sur la place du silence. Le silence est l’espace de la parole intérieure, c’est le moment dont l’Esprit Saint use pour parler au cœur surtout après la communion eucharistique. À cette fin, on notera qu’il n’y a pas lieu d’ajouter de manière systématique un chant ou une pièce d’orgue après l’homélie ou après la communion. Remarquons que le chant « à la Vierge Marie » peut être proposé mais qu’il n’est pas prévu dans la liturgie ordinaire de la messe ; on le choisira donc avec discernement, plus souvent dans un sanctuaire marial ou lors d’une fête liturgique mariale. Dans la liturgie, il est bien de favoriser un équilibre entre des chants de louange, signe de joie, et des hymnes plus calmes qui expriment la gravité du sacrifice célébré.
Nos postures physiques accompagnent les divers moments de la liturgie pour en goûter la profondeur. Si nous sommes généralement debout ou assis, il est demandé aux fidèles d’être à genoux lors de la prière de consécration, en signe d’adoration. Cette attitude a été souvent oubliée, cependant elle oriente l’attention des fidèles quand Jésus-Christ s’offre dans son corps et son sang. Lors de la communion eucharistique, je prends souvent la liberté de dire un mot quand je passe dans vos communautés afin que les personnes ne partent pas l’hostie en main pour communier « en marchant » souvent avec une forme de désinvolture. Un beau geste est important car il aide à recevoir en soi le Roi des rois. Si des adultes ont leurs mains occupées en portant un petit enfant ou un sac, il sera opportun de communier sur la langue pour éviter les mouvements compliqués avec l’hostie. Imaginez que l’on vous donne en main un authentique diamant de dix carats, feriez-vous des gestes hasardeux au risque de voir vous échapper un tel trésor qui disparaîtrait dans la bouche du chauffage ? Chaque chrétien, en posant bien ses gestes, transmettra à d’autres cet art liturgique qui donne sa beauté à la messe.
Je vous remercie pour votre zèle et vos efforts missionnaires. Puissiez-vous recevoir la joie de voir les fruits du Saint Esprit advenir dans les âmes de ceux et celles dont vous prenez soin. Prions encore le Christ qui est là comme il l’a promis, « afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux. » (2Co 5,15) Il en va ainsi pour nous, notre vie n’est plus à nous mais au Christ qui désire notre bonheur.
Prions les uns pour les autres. En ces jours sont ordonnés de nouveaux diacres et de nouveaux prêtres en France et dans l’Église. Nous en sommes réjouis. Nous en espérons tant pour notre diocèse de Chartres.
Seigneur, Dieu de bonté, donne-nous des prêtres selon ton cœur. Accompagne ceux qui reçoivent le sacrement de l’ordre pour être à notre service dans l’Église. Appelle parmi les jeunes gens d’Eure & Loir ceux que tu as choisis pour qu’ils se mettent à ton service pour le salut de tous.
Notre Père…
