Le père J. Pottier (aumônier des équipes du Rosaire) nous propose de méditer sur l’Avent.
En avant ! Dans le silence…
L’avenir n’est apparemment pas très rose. Le bleu du ciel est souvent obscurci, cependant notre marche nous invite à partir en chemin, non seulement parce que nous entendons parler de « synodalité » qui veut dire « marcher ensemble », mais parce que c’est le dynamisme de la Vie. Celle-ci est avant tout surnaturelle, elle nous oriente vers notre nouvelle naissance qui s’origine dans la « Nativité » du Christ.
Comment nous y préparer ?
Dans la lumière de la fête de l’immaculée Conception, regardons celle qui sut si bien se disposer à porter le Seigneur : Par la pureté du cœur, par son oui généreux et par le silence de sa contemplation. Les Pères de l’Église ont souligné que Marie a porté, avant tout, en sa foi et en son cœur, Jésus, avant de le porter en sa chair.
Sainte Elisabeth de la Trinité avait un amour particulier pour la Vierge de « l’Avent » parce que ce temps liturgique est celui du grand silence de la méditation intérieure. Ce temps avant Noël, introduisait cette sainte dans la contemplation silencieuse du Verbe de Dieu en elle ; d’où son invitation au silence, au recueillement.
Les choses du passé sont merveilleuses lorsqu’elles nous plongent dans les racines de notre vie familiale ou vocationnelle ; mais elles sont pénibles lorsqu’elles portent à la culpabilité, nous replient sur nous-mêmes ou encore nous empêchent de construire ou aller de l’avant, dans l’Espérance.
Notre Rosaire à la main sera comme une lampe pour guider nos pas dans ceux du Christ. Le Mystère de Marie qui porte Jésus, le Béni, en ses entrailles, est suggéré en chaque AVE ; outre qu’il nous permet de contempler le début caché de toute vie humaine, il évoque la grande prière silencieuse où Marie, unie à Joseph, chantait intérieurement, Jésus, le Don de Dieu.
Demandons la grâce de nous émerveiller du don de la grâce de Dieu en nous, surtout dans les temps précieux après la communion. Ensuite, comme Marie, d’un cœur humble et purifié, nous pourrons « visiter » nos frères, leur rendre un service.
Ainsi, nous sommes invités, avec notre Rosaire, à aller à la fois de l’avant pour servir, mais aussi en profondeur pour contempler en nous la Présence de Dieu !
Alors, en avant pour passer un bon « Avent », et une « Nativité » qui ne peut être que nouvelle, si Elle s’introduit silencieusement au plus profond de nos cœurs.
Père Jacques Pottier