Une journée de formation pour les 160 membres de la Pastorale Santé.
Pour la journée de formation de la pastorale de la santé, 160 personnes venues de tout le diocèse se sont retrouvées à la Visitation, bénévoles à l’hôpital en maison de retraite au SEM à domicile ou faisant partie de l’hospitalité Notre-Dame de Lourdes, de Lourdes Cancer Espérance, d’Amitié-Espérance. C’est le Docteur Sabine Vacarro médecin gériatre et un cadre infirmier de l’hôpital de Chartres qui avaient accepté d’animer cette journée.
Comprendre la maladie pour une relation plus ajustée
Grâce à une présentation audio visuelle elles nous ont permis de mieux comprendre cette maladie qui touche en France 900000 personnes. Elles nous ont donné des pistes pour repérer les signes de prémices de la maladie et les stades d’atteinte puisque cette pathologie est évolutive sur plusieurs années.
La description par des illustrations nous a fait réaliser l’importance de certains facteurs qui peuvent protéger l’évolution de la maladie tels que la richesse du réseau social, les activités de loisirs et les activités physiques. Ce qui a paru fonda mental sont les explications données pour mieux appréhender la personne atteinte par cette maladie et mieux communiquer avec elle (communication verbale et non verbale) pour être au plus près et au plus ajusté dans la relation lorsque nous rencontrons ces personnes à domicile, en maison de retraite (EPHAD), à l’hôpital ou bien sûr dans notre entourage.
L’après-midi a été consacrée aux réponses aux questions que chacun a pu exprimer tant auprès du médecin et du cadre sur des questions médicales ou paramédicales que sur des questions de l’accompagnement spirituel pour lequel le Père Emmanuel Blondeau a donné un éclairage indispensable à un bon accompagnement.
Des témoignages marquants.
Un accueil pour réapprendre les activités d’une « maison ».
Deux aides-soignantes s’occupant d’une petite structure (PASA) qui accueille des résidents de l’Hôtel-Dieu à Chartres pour la journée sont venus nous faire partager leur expérience. Cet accueil permettant aux résidents de retrouver pour quelques heures le fonctionnement et les activités d’une « maison » et de retrouver des gestes et des attitudes semblant avoir été oubliées. « Bulle d’oxygène » pour ces résidents qui sortent pour quelques heures de l’unité d’hospitalisation.
Comment vit-on l’accompagnement d’un proche placé en unité (Alzheimer) ?
Le témoignage d’un « aidant », dont l’épouse a été placé dans une unité (Alzheimer) a aussi été un beau et émouvant témoignage sur la difficulté et la culpabilité que ressentait les proches lors de la décision de placer leur parent lorsqu’il n’est plus possible de le garder à domicile, et sur l’isolement et la souffrance ressentis si il n’existait pas des équipes accueillantes tant à l’hôpital que dans les maisons spécialisées.
Depuis plusieurs années, le problème de la fatigue des aidants est réfléchi pour permettre que la charge soit moins lourde et partagée avec des professionnels.
Prolonger l’identité de l’autre
Madame Vacarro a donné cette phrase en conclusion qui résume bien notre mission auprès des personnes visitées dans le cadre de la pastorale de la santé.
« Prolongez l’identité de l’autre suppose peut-être de témoigner à la personne malade que même si elle ne nous reconnaît pas toujours et même si nous avons parfois du mal à la reconnaître, elle reste une personne unique qu’elle a toujours été. » Roger GIL Neuro psychiatre