#102 « Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. »

Meilleurs vœux pour l’année 2021 ! Ce matin, le soleil se lève-t-il sur un avenir serein ? Voici mon vœu pour nous tous ! Une nouvelle année commence. C’est comme le volet de la fenêtre que l’on ouvre pour regarder le temps qu’il fera. Si un beau rayon de soleil matinal illumine, nous sourions de bonheur ; mais s’il pleut nous pestons ! Ce matin du 1er janvier, quelle est la météo intérieure de notre âme ? Comment nous réveillons-nous après une année 2020 éprouvante, dont les conséquences, graves parfois, sont encore là ? Saurons-nous sourire intérieurement et louer Dieu pour la vie que nous recevons, signe de promesses nouvelles ?

C’est un jour de vœux échangés. J’aimerais vous formuler les miens, pour l’Église et pour notre société.

« Et surtout la santé ! » se disent les gens généralement. S’il est vrai que les jeunes ne sont pas forcément sensibles à ce besoin de bonne santé, quand on prend de l’âge, on apprécie un corps et un psychisme en bonne santé car ils sont comme un trésor précieux. Notre corps n’est-il pas notre plus fidèle compagnon ? Notre cœur irrigue tous les membres et organes y apportant les éléments nécessaires pour que nous marchions et allions à la rencontre les uns des autres. N’est-ce pas merveilleux ? À l’heure de l’obsolescence programmée et du jetable, c’est un miracle que ce muscle fait de chair ne se soit jamais arrêté. La santé peut passer par une nourriture bonne et adaptée à nos besoins réels. Mes vœux vont aux cultivateurs et aux éleveurs qui produisent pour nous, particulièrement en Eure-et-Loir, cette nourriture si nécessaire dont nous apprécions la provenance locale quand cela est possible.

Alors que la pandémie se poursuit et que nous avons pris l’habitude désagréable de nous masquer et de ne plus se toucher pour nous saluer, mes vœux vont vers les soignants qui continuent à accueillir les malades. Nous ne savons pas toujours qui est vraiment atteint de la Covid, certains passant à travers sans symptômes, d’autres en mourant. Quel curieux et terrible virus que celui qui sélectionne ses victimes, sans que nous ne parvenions à comprendre réellement comment. Médecins, infirmières et aides-soignants continuent fidèlement leur travail. Qu’ils soient remerciés pour leur zèle et leur humanité. Chaque personne souffrante n’est-elle pas la présence de Jésus lui-même qui espère amour et fraternité authentiques ?

Notre Église ne s’est pas arrêtée en 2020 même lorsque les célébrations et les rencontres furent profondément bouleversées. Les équipes pastorales et économiques ont continué, avec des effectifs réduits, l’animation des catéchèses, le soutien fraternel et les sacrements. Nous nous sommes saisis des moyens nouveaux de la technique, des visioconférences, des réseaux et des newsletters. Cela ne pouvait pas remplacer le café partagé « en présentiel » dans la salle commune de la maison. Mais ces médias nous ont tout de même permis de nous voir et de communiquer. Sortir de la solitude est nécessaire. Tuer le « virus de l’indifférence », pour reprendre cette expression du pape François, est une nécessité. Mes vœux vont vers tous les acteurs de la vie de l’Église, vers les fidèles qui ont compris que le chrétien n’est pas un spectateur de la mission mais qu’il est une « pierre vivante » de la construction. L’Église devra descendre de ses balcons pour entrer toujours plus avant en dialogue avec le monde et les acteurs de la société civile, pour écouter leurs peines et leurs joies, pour leur témoigner de l’incroyable amour que Jésus a pour chacun de nous.

En 2020, nos prêtres et diacres ont multiplié les initiatives pour célébrer, visiter et soutenir le peuple de Dieu. Pour Noël, des messes ont été ajoutées. Au long des confinements, l’Église a expliqué que la foi catholique repose sur l’eucharistie, sacrifice de Jésus-Christ auquel tous les fidèles se joignent pour faire monter la louange vers Dieu le Père. Les vidéos des retransmissions furent créatives et belles mais demeuraient un pis-aller et ne remplaçaient pas l’assemblée communautaire. Mes vœux vont à mes frères consacrés, prêtres et diacres, médiateurs de la grâce divine par les sacrements qu’ils célèbrent. Je les remercie du fond de mon cœur de Père. Un élan de prière pour les vocations continuera. Beaucoup prient Notre-Dame du Sacerdoce quotidiennement : « Vierge Marie, demandez pour nous au Père du Ciel des prêtres qui soient des saints. » Ayant présidé une merveilleuse veillée de Noël chez les sœurs de saint Paul de Chartres, je demande au Saint Esprit de réveiller en France l’appel de vocations contemplatives et apostoliques consacrées et religieuses. N’est-ce pas une incroyable vie que d’y répondre en vue de l’éducation des enfants et de l’entraide des pauvres ? C’est à genoux, en prière, par l’adoration, par le chapelet, par la lectio divina que l’Église trouvera une nouvelle fécondité. Nous ne sommes pas en train de fermer la maison. L’Esprit Saint nous demande d’oser de nouveaux chemins, de faire confiance aux jeunes, d’appeler des frères et sœurs à servir ensemble, d’accueillir les recommençants comme prophètes d’une Église qui « chante un chant nouveau », au sens propre comme au sens figuré. (Cf. Ps 39,4) Que notre action de grâce monte vers Dieu en ces jours de nouvelle année pour tout ce que l’Esprit nous promet de grand.

Mes vœux, en cette année nouvelle vont aussi à tous ceux qui sont seuls, isolés, délaissés, qui vivent une forme de pauvreté, matérielle ou humaine, et qui peinent à rencontrer des hommes et des femmes qui leur apportent soutien, réconfort, aide, fraternité. Un simple sourire, parfois, illumine une journée. Je souhaite que nous soyons, en 2021, plus attentifs aux pauvres, aux petits, à ceux qui souffrent, quelle que soit cette souffrance. Que nous portions l’Amour du Christ à tous.

Dans ce message, je souhaitais parler des sacrements et spécialement du baptême qui fait d’un homme un chrétien. Je dis aux catéchumènes ma joie de les savoir en chemin vers leur baptême. Pour certains, selon le discernement qui s’imposera, 2021 sera l’année de leur baptême. Ils seront plongés dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Lors du baptême, le candidat est revêtu du Christ, abandonnant son ancienne vie au fond de l’eau. Il devient néophyte. Il naît pour une vie nouvelle dans la lumière du Seigneur. Ce sacrement marque sa vie comme un sceau imprime une marque définitive. C’est la marque de l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde et qui sauve le baptisé de la sentence de mort qui le frappait à cause de son péché. Le baptême c’est le pardon de tous les péchés passés. C’est le vêtement des noces lavé dans le sang de l’agneau dont il est dorénavant revêtu. Réalisons-nous la portée du baptême ? C’est tellement plus grand que ce que nous voyons et croyons comprendre ! C’est un chemin nouveau avec le Christ pour vivre dans la communion de l’Esprit Saint. C’est un lien définitif avec Dieu le Père pour vivre ici-bas de son Amour avant d’entrer un jour dans sa Gloire éternelle. Le baptême c’est un projet à découvrir chaque jour, un cadeau qui illumine la vie. C’est une force pour affronter les épreuves et même la mort quand elle frappe à la porte. Car le baptême c’est la porte lumineuse qui s’ouvre entre la terre et le ciel. Meilleurs vœux à tous ceux qui seront baptisés cette année. Et à tous ceux qui, cette année, entendront l’appel à demander le baptême et y répondront !

Ce 1er janvier, nous fêtons la Vierge Marie sous le vocable « Mère de Dieu » en grec Theotokos, « celle qui porte Dieu ». Par sa maternité, elle donne un corps au Verbe divin descendu en elle. L’enfant Jésus est homme et Dieu, deux natures dans une même personne. C’est par ce titre que l’Église au Concile d’Éphèse en 431 affirma la divinité de Jésus. Marie, simple femme de Palestine, est associée au Salut que Jésus offre à tous. C’est une belle occasion de prendre en main notre chapelet.

Par ce message, j’aimerais vous redire ma joie d’avoir été appelé comme évêque de Chartres. Après deux années et demi à Chartres, la rencontre de nombreuses personnes qui portent notre mission me donne une joie profonde. J’aimerais vous dire que chacun a une grande valeur pour le Seigneur et pour le ministre que je suis. Je sais que vous avez des talents magnifiques, naturels ou acquis par l’expérience de la vie. Mettons nos talents en commun. Alors nul doute que nous serons riches de ces biens spirituels et humains et capables d’aller en mission vers les personnes qui vivent ici à nos côtés. Avec saint Paul dont j’ose reprendre les mots si forts, j’émets le vœu que vos « cœurs soient remplis de courage et pour que, rassemblés dans l’amour, ils accèdent à la plénitude de l’intelligence dans toute sa richesse, et à la vraie connaissance du mystère de Dieu. Ce mystère, c’est le Christ en qui se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. » (Col 2,2-3)

Maintenant je vous bénis au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.

Prions Notre-Dame du Sacerdoce dans nos foyers et demandons des vocations sacerdotales. Mon vœu est que quelques jeunes gens expriment le désir de se consacrer au Christ et entrent au séminaire !

Vierge Marie,
Mère du Christ Prêtre,
Mère des prêtres du monde entier,
Vous aimez tout particulièrement les prêtres,
Parce qu’ils sont les images vivantes de votre Fils unique.
Vous avez aidé Jésus par toute votre vie terrestre,
Et vous l’aidez encore dans le ciel.
Nous vous en supplions, priez pour les prêtres,
Priez le père des cieux pour qu’il envoie des ouvriers à sa moisson.
Priez pour que nous ayons toujours des prêtres,
Qui nous donnent les sacrements,
Nous expliquent l’Évangile du Christ,
Et nous enseignent à devenir de vrais enfants de Dieu.
Vierge Marie, demandez vous-même à Dieu le Père,
Les prêtres dont nous avons tant besoin,
Et puisque votre cœur a tout pouvoir sur lui,
Obtenez-nous, ô Marie,
Des prêtres qui soient des saints.
Amen.

Mercredi 6 janvier à 18h15 – Fête de Sainte Geneviève – Sainte patronne de la Gendarmerie
Vous pouvez participer à cette messe en la Cathédrale de Chartres. Après la mort de Rémi, Arno et Cyrille, gendarmes, nous sommes sensibles à porter dans notre prière leur vie offerte, leurs proches et leurs collègues. Nous prierons pour les gendarmes et policiers blessés ou décédés en 2020. Merci de venir avec le masque, le gel et en se plaçant à deux chaises des autres.