Le mois de Novembre confiné
L’Église est attristée de ne pas pouvoir se rassembler pour les messes, ainsi en a décidé le Conseil d’État. Nous avons donc un mois pour « entrer en résistance ». Cela ne veut pas dire nous rebeller ou manifester contre je ne sais quel pouvoir politique.
La première voie est spirituelle. Comme le Christ le dit, face à la puissance adverse, nous prenons les armes de la prière et du jeûne. Prier sans cesse, prier pour que la Sagesse habite les relations humaines et sociales, prier pour que la société comprenne que, si nous devons manger du pain pour nourrir notre corps, nous avons besoin encore plus de nourrir notre âme. Être en paix, joyeux, fortifié pour oeuvrer dans ce monde, chacun à sa place, voici ce que nous confère l’union à Dieu. Jeûner est une arme fantastique, souvent délaissée, et nous choisissons un jour de la semaine pour vivre ce choix.
La seconde voie est le dialogue avec le monde. Ce n’est pas en nous isolant que nous ferons comprendre cela. Beaucoup disent partager nos valeurs, je suppose de fraternité, de partage, de dialogue. Cela est merveilleux. Mais l’union entre nous a besoin d’un lien extérieur à nous-mêmes, un Amour qui vient de l’extérieur de soi pour entrer en soi et nous relier. La source de cet Amour est notre Père Céleste, Dieu. Dans le dialogue avec les autorités civiles et éducatives, nous oeuvrons pour la communion et la reconnaissance de ce qui est le coeur de la foi catholique en étant témoin par nos engagements au service du bien commun.
La fraternité commence dans la terre où tous les êtres vivants coopèrent pour vivre et être féconds. Pareillement en ce mois de novembre, coopérons profondément par des liens d’amitié pour qu’une nouvelle fécondité humaine et solidaire jaillisse et nous unisse.