La Gloire nous précède et nous espère
La Toussaint élève nos yeux vers le Ciel pour contempler la Gloire des élus que nous appelons saints et saintes, ceux qui contemplent éternellement Dieu le Père, inlassablement réjouis par l’infinie béatitude.
Ils sont nos intercesseurs, nous nous confions à eux selon notre sensibilité et nos besoins, nous espérons qu’ils disent à Jésus toutes choses nécessaires à notre pérégrination terrestre. Osons toujours demander les dons du Saint Esprit car Jésus nous a fait la promesse que le Père nous l’enverrait.
Le 2 novembre sera non pas la fête des morts mais une journée de prière pour les défunts.
Si possible, nous irons au cimetière, lieu où l’on dort dans l’attente de la résurrection promise. Il est difficile aujourd’hui de parler du trépas. Nous usons d’expressions translucides comme « il est parti » pour éviter le mot « mort ». Saint François parlait de « notre sœur la mort », sûrement à une époque où celle-ci habitait fréquemment le quotidien : maladies, rixes, accouchements, guerres, accidents, autant de causes pour conclure sa vie rapidement. Mais ce temps était chrétien.
Aujourd’hui, ce passage est soustrait à nos regards.
La peur est là car la mort échappe à la volonté de l’homme de tout contrôler. Où sont les veilles à domicile et les prières autour du corps ? L’Église ne doit-elle pas reproposer ces rites si précieux pour se dire au revoir avec tel parent ou ami qui nous quitte ? Comment montrer à nos enfants (parfois exclus des funérailles à l’église) que la mort est normale et appartient à la vie ? N’est-elle pas l’occasion d’une action de grâce pour tout l’amour échangé ? Bien entendu, je me permets de dire cela car la foi m’habite et que j’attends le Ciel, la Rencontre ultime… N’est-ce pas heureux de croire ainsi ? « Je pars vous préparer une place et quand je l’aurai préparée, dit Jésus, je reviendrai vous prendre pour que là où je suis, avec moi vous soyez ! »