En route vers Pâques
Le Carême est le temps de la discrétion.
Il est l’anti fanfaron. Il ne se gonfle pas : « Ce que tu fais, fais-le dans le secret, ton Père du Ciel voit ce que tu fais dans le secret » (Mt 6). Les médias ne l’annoncent pas. Le Carême est ce chemin vers Pâques, vers la rencontre du crucifié qui donne sa vie pour nous. Les médias, si bavards lorsqu’il s’agit des « affaires », et de ce qui dans l’Église nécessite, de toute évidence, une mise en lumière non par goût des projecteurs mais par exigence de Vérité, se font soudainement taiseux.
Pourtant notre aujourd’hui liturgique est un appel pressant à vive, pleinement, ce temps de pénitence dans le secret.
Celui des cœurs. Non pour cacher, mais pour accueillir et recueillir. Pour entendre, dans le secret des cœurs, l’appel à la conversion, au jeûne et à la simplicité de vie. Sans publicité aucune. Sans bruit. Des millions de catholiques vivent généreusement et discrètement au nom de l’Évangile. En de nombreux pays, ils sont pourtant martyrs, exclus ou discriminés. Aimer simplement n’est pas un événement, juste un miracle quotidien.
Aimer simplement n’est pas un événement, juste un miracle quotidien
Le printemps arrive avec ses fleurs, signe que la vie est forte ; pareillement pour l’Église qui annonce Jésus notre Vie, ressuscité pour notre Salut.
Prions pour lui être fidèles. Par ces mots, je redis ma confiance à tous les chrétiens d’Eure et Loir. Qu’ils soient remerciés de leur engagement et de leur foi. Je redis ma confiance en l’Église, si forte dans sa faiblesse. Je redis ma joie, ma grande joie, pour vous catéchumènes, qui vivez de manière si particulière cette dernière montée vers votre dernière Pâque pour devenir néophytes. Votre Oui au Christ nous entraîne et il est pour nous un appel et une exigence.
À vous tous qui aimez le Christ et le servez, belle montée vers ce temps où le serviteur souffrant nous dévoile, de manière si particulière, ses plaies d’où jaillissent vie et esprit.
Mgr Philippe Christory