À Dieu père Roger Wilhelm
Le père Wilhelm a été rappelé à Dieu ce vendredi 5 janvier à l’hôpital Louis Pasteur du Coudray.
Ses obsèques seront célébrées le jeudi 11 janvier à la chapelle Sainte Jeanne d’Arc, 95 rue du Grand Faubourg à Chartres à 15h.
Il sera ensuite inhumé dans le caveau des Maristes au cimetière de St Chéron.
Sa biographie :
Né en Moselle 10 ans après la 1ère Guerre Mondiale, Mariste depuis 1949, il a été ordonné prêtre le 25 février 1956. il arrive à Chartres le 5 septembre 2004 après avoir passé 7 ans sur Nevers. Aumônier des soeurs de Notre-Dame de Joie, qui constituent un ensemble de cinq congrégations différent’es, il assure également une permanence à la cathédrale. Mais le grand public le connaît surtout par ses nombreuses émissions à Radio Grand Ciel. Retraité à la résidence Gaujard, il a assuré jusqu’au bout ses émissions de radio, grâce à la bienveillante attention de l’équipe de RGC venant l’enregistrer tous les mardis après-midi dans sa chambre.
Son testament radiophonique
Une figure des animateurs de Radio Grand Ciel
C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès du Père Roger Wilhelm.Comme vous le savez, le Père Roger réalisait notamment depuis 2004 la Parole du Jour.Pendant plus de 13 ans, il a enregistré 5 émissions par semaine et n’a presque jamais manqué un rendez-vous. Au total, il aura donc partagé près de 3500 moments de radio (et près de 700 heures d’antenne !) avec nous tous.Ce programme était pour lui un moyen d’entrer avec simplicité chez les gens et de les interpeller, de les questionner, de les provoquer aussi parfois, mais pour mieux les accompagner et les inviter à prendre leur place dans ce monde.Roger avait mille références: des essais, des romans, des recueils de poésie, de tous horizons qui débordaient de ses bibliothèques, des magazines également, qu’il lisait avec attention en prenant des notes, et souvent aussi, il nous faisait profiter directement de son expérience personnelle, lui à qui les heures sombres de notre Histoire avaient enseigné l’importance de vivre en étant pleinement présent à soi-même et aux autres.Lors de mon avant-dernière visite, le 21 décembre, il m’avait redit à quel point il était heureux de partager avec nous tous ses réflexions et ses espoirs sur les ondes, à 90 ans passés. Et, la dernière fois que nous l’avons vu, Christophe, Simon et moi, le 03 janvier dernier, il a tenu à nous assurer qu’il allait vite se remettre au travail…Nous aurions aimé pourvoir débuter cette année nouvelle avec lui à nos côtés, et ses mots nous manqueront.Heureusement, la radio permet de prolonger le souvenir et l’enseignement du Père Roger. Il sera donc encore présent pour un temps avec nous sur les ondes et pour plus longtemps encore sur notre site Internet où vous pouvez d’ores et déjà réécouter ses interventions.Alors, si vous ne l’avez pas encore fait, invitez-le chez vous et laissez-le vous bousculer un peu, vous aider à trouver votre courage et à reconnaître les grâces, petites et grandes, que la vie vous offre jour après jour.Je voudrais profiter de ce message pour remercier en son nom, car je sais qu’il aurait voulu que ce soit fait, tous ceux qui ont permis à Roger de pouvoir continuer ses émissions, même quand l’âge aurait pu l’obliger à y renoncer, soit en l’amenant au studio soit, plus tard, en allant jusqu’à lui pour l’enregistrer.Je voudrais citer particulièrement Catherine Manne, Liliane Dazin, Muriel Perrin et bien sûr Simon, qui n’a presque jamais manqué un rendez-vous avec Roger, tous les mardis à 15h.Je voudrais aussi remercier notre président Didier Gougis de nous avoir soutenus et suivis, Christophe, Simon et moi, lorsque nous avons insisté pour trouver les solutions qui permettent au Père Wilhelm de continuer son travail sur nos ondes.Plus qu’un membre de l’équipe bénévole, le Père Roger était un ami pour beaucoup d’entre nous.
Parmi les nombreuses figures qui ont marqué le Père Roger, il en est une à laquelle il faisait souvent référence. Une qui était particulièrement chère à son cœur, comme elle l’est aux nôtres d’ailleurs. Il s’agit d’Etty Hillesum. C’est à elle que je voudrais laisser le dernier mot aujourd’hui.« Je regarde ton monde au fond des yeux, mon Dieu, je ne fuis pas la réalité pour me réfugier dans de beaux rêves – je veux dire qu’il y a place pour de beaux rêves à côté de la plus cruelle réalité – et je m’entête à louer ta création, mon Dieu, en dépit de tout ! »